Récap’ Spirits In The Sky 2017

Je vous l’avais promis, cette année, pour nous rendre au Spirits In the Sky 2017, nous sommes parti en train. Afin notamment d’éviter de rallonger mon sursit de fou du volant …

Cette année, l’objectif était principalement les embouteillages NECTAR de 2017. On a très bien fait car notre pif et notre palais en ont pris plein la vue.

Retour en image et notes de dégustation de cette douce après-midi à la capitale.

SPRINGBANK

16 ans Nectar Bottling 48,1% / 240 bouteilles

On commence notre SITS 2017 en force avec une Springbank vieillit 16 ans en fresh bourbon cask. Élégance et campbetown style à fond les ballons. C’est fin, délicat, tu as l’impression d’avoir une pointe de saveurs en fumé mais aussi en iode mais aussi en fruits compotés mais aussi en épice … Longueur tout en finesse mais Springbank peu explosif. On pourrait dire du velours ?

>>> 3 bouteilles au shop et pas une de plus !

BENRIACH

Single Cask 2005 12 ans Rum Finish 56% 115 bouteilles 

On continue notre découverte des sélections Nectar avec leur nouvelle acquisition (et pas des moindres…) Benriach. 6 ans en fût de bourbon et 6 ans « d’affinage » en fût de Jamaican rum. Le nez à peine plongé dans le verre et on part direct pour la Jamaïque et ses esters. C’est boisé, une touche de banane et de fruits confits avec loin derrière le malt. En bouche, après avoir passé le shoot d’alcool, on évolue carrément sur les fruits exotiques avec une finale d’abord sur la mélasse et ensuite légèrement tannique. Étonnant !

ARRAN

Single Cask 2007 10 ans Rum Finish 46% 900 bouteilles

Ce genre de bouteille qu’on te sort de derrière le comptoir, j’adore… Tu te sens toujours un peu plus privilégié que les autres :p ! Sur le papier, on a un whisky vieilli 7 ans en fût de bourbon et affiné 3 ans en fût de rhum plantation (Lequel ? Boh…) Perso, j’ai trouvé que le rum prenait un peu trop le dessus par rapport au sky. Au nez, j’avais l’impression d’avoir un Hampden et son acidité d’ananas frais avec quelques notes sympas de fruits secs et en bouche pareil que le nez, des saveurs de rhum un chouia trop présent.

Single Cask 2011 6 ans Heavily Peated 57,8% 232 bouteilles

Fût de bourbon, tourbe calculé à 55ppm et relativement jeune. On ne m’aurait pas dit que c’était du heavily peated, je n’aurais jamais remarqué. Au nez, c’est plus un côté très minéral (grès) qui ressort avec de l’iode, un caractère vineux (vin blanc) et une pointe tourbée mais vraiment une pointe … En bouche, l’alcool est super bien équilibré, la tourbe est de nouveau très peu présente pour du 55ppm et les touches minérales du nez s’accordent plutôt bien avec quelques notes torréfiées et fumées.

Est-ce que les PPM veulent vraiment dire quelques chose, quand on sait que le corps humain ne peut plus reconnaitre l’intensité de phénol à partir d’un certain taux (besoin de toi Cisco Fiore), on se dit que des versions d’Octomore à + de 300ppm, c’est juste un peu de marketing …

DISTELL GROUP 

Comme vous le remarquerez sur la photo, aucune bouteille officielle, que des dessous-de-table quoi !

Toutes ramenées sous le bras par le brand ambassador du groupe Distell qui comprend Deanston, Bunnahabhain, Ledaig/Tobermory.

DEANSTON 

Bordeaux Cask 2008 59,7%

On attaque donc les nouveautés de cette fin d’année avec un Deanston vieillit pendant 9 ans en ancien fût de vin de Bordeaux. Wouafti que c’est gourmand et mielleux au nez pour un 59,7%. La bouche par contre est assez corsée et malté avec de jolies notes de fruits rouges. Belle réussite !

BUNNAHABHAIN 

Pedro Ximenez Cask

Au nez, c’est très soufré et très minérale, après aération, c’est carrément le chocolat qui s’installe. En bouche, je trouve que le Pedro Ximenez (Sherry très doux) à pris un peu trop le dessus sur le whisky. La fin de bouche est même sucrée.

1980 Canasta 49,3%

Ce genre de pépite où on te sert un demi CL pour 2 raisons : de un car c’est un P***** de NECTAR et de deux car ça coute 3000€ la bouteille.

Que dire ? Du velours, du petit lait, douce liqueur maltée, dessert liquide, …

Rarement goûté un whisky avec un sherry aussi bien équilibré qui ne bouffe pas tout le reste … Soufflé !

Moine Brandy Finish 12 ans 55,7%

On sent que ça va être bien gras et viandeux au pif. Et ça se confirme en bouche : C’est puissant, on est sur le gras du jambon, sur le brandy de Xérèz et ses notes vineuses pour terminer sur un caractère beurré/tourbé. Excellent !

TOBERMORY

Marsala 14 ans 56,3%

On revient encore sur des notes assez soufflées au nez mais avec un caractère beaucoup moins prononcé que le Bunna. C’est aussi vineux et boisé. En bouche, on a un bel équilibre entre le bois, le malt, le caractère vineux et la gourmandise.

LEDAIG 

Amontillado 59,2%

Quand j’insert mes naseaux dans ce verre, je suis transporté direct à la ferme. Ca sent l’étable, la selle de cheval, la peau tannée, c’est rustique à mort !En bouche, c’est chaleureux et beaucoup moins rustique qu’au nez. Le sherry prend plus de place et vient arrondir la tourbe assez présente avec des notes de noisettes. Ahhh Ledaig mon amour !

BELGIAN OWL 

Normalement, on ne passait devant le stand que pour saluer Étienne. Bon vendeur qu’il est, il nous épingle avec ces 2 nouvelles expressions « Passion » & « Intense ». Ben j’ai été soufflé …

Passion Single Cask 

Franchement, à l’aveugle, JAMAIS, je t’aurais lâché Belgian Owl. C’est Chaleureux, gras, gourmand sur les fruits confits. Strictement rien à avoir avec les fruits frais et le malt du 36 mois traditionnel. Étonnant !

L’Intense Single Cask

J’ai zappé de noter les degrés mais ça envoyait du steak, de mémoire 73%. Pareil que le précédent, on a du fruit sec puis ensuite on part dans le torréfié (café, cacao). L’alcool est parfaitement équilibré. BOUM !

Étienne a bien fait de nous épingler …

NECTAR OF DAILY DRAM

Glentauchers 25 ans 51,2%

On commence « gentillement » la découverte de N.O.D.D. avec un sympathique Glentauchers de 1992. Assez classique, je l’ai trouvé assez malté et fruité. Un beau produit mais perso du « déjà-vu ».

Springbank 23 ans 50,6%

OLALA le fameux Springbank côté à 94/100 par Sergio Valentino de Whiskyfun. Le nez est minéral, iodé, un duo fumé/tourbe fin et délicat avec un peu d’acidité de citron ?, je dirais même de l’agave (tu me vois venir ?). En bouche, c’est puissant en saveurs, vif et foutrement complexe. De nouveau une belle fraicheur iodée (crustacé ?), Algue, tourbe parfaitement intégrée. Un DÉLICE mais qu’est-ce que c’est cher (Si j’en avais eu, c’était pas moins de 500 balles …) !!!

Ben Nevis 19 ans 53,3%

En voilà un que j’ai SURKIFFÉ (D’ailleurs Ben Nevis commence vraiment à devenir ma distillerie fétiche des Highlands). Le nez est une coupe de fruits exotiques, c’est frais et acidulé à la fois. Avec un côté gras juste gourmand. La bouche est un délice malté, herbacé et chaleureux. C’est à la fois gras et frais sur les fruits jaunes. SUPERBE !

Arran 21 ans 51,7%

Vieilli en fût de sherry intégralement, cet Arran est un xérès alcoolisé tant le fût a pris (un peu trop?) le dessus sur le distillat de malt. Au nez, c’est très sherry oloroso, manque un chouia de fraicheur et de finesse car la lourdeur sucrée du sherry prend le dessus. En bouche, on est sur du fruit rouge confit (limite sucré), c’est même un peu pâteux. Après un trait d’eau (pour diluer le sucre :p) on est à mort sur la cerise. C’est gourmand mais un peu trop sherry pour moi !

Invergordon 53 ans 48,3%

#gourmandise #petitbeurre #crèmevanille #petitbonbonaubeurredemami

C’est juste un dessert à lui tout seul ce single grain. Beurré, gras, gourmand. Moi qui ne suis pas trop dessert, ça, j’en veux bien tous les jours !!!

(Rappellez-vous au Whisky Live Paris, j’avais déjà surkiffé le 44 ans : http://urlz.fr/68Hx)

SIGNATORY 

On terminera notre périple en restant 1h30 chez Signatory pour découvrir les embouteillages Nectar 2017. Qu’est-ce que mon palais a ramassé… D’ailleurs, on arrive en fin de journée et mon palais commence à se fatiguer tout doucement …

Glenturret 1988 50,9%

Le nez m’envoûte directement, on a de la gourmandise avec un côté caramel au beurre, de l’acidité et de l’ananas digne d’un rum de chez Hampden et la fraicheur et la pomme d’un Calvados. En bouche, pareil qu’au nez, c’est totalement atypique et unique. Rarement (voir pas du tout) goûté un whisky de cette trempe aromatique. Coup de coeur !

Glenlivet 2007 46%

Allez on est parti pour du 1st Fill Sherry avec ce Glenlivet de 10 ans. Le nez est sur la figue confite et la noix. La bouche est ultra riche et concentrée sur la réglisse avec une pointe fumée ultra agréable.

Glenburgie 1995 57,7%

Pas de sherry ici, pourtant le nez m’emporte bizarrement jusqu’en Andalousie. Ce 22 ans est frais et gourmand à la fois avec un alcool (57,7 pour rappel) parfaitement équilibré.

Glen Elgin 1986 47,2%

C’est qu’il enchaine sur du lourd Monsieur Des McCagherty, bras droit fidèle du fondateur Andrew Symington. Ce Glen Elgin 31 ans est juste BON, c’est beurré , mokaté, caramel chaud, gourmand mais sans lourdeur. Superbe longueur.

Benrinnes 1995 50,5%

cette verticale Signatory est terrible, tellement d’arômes et de saveurs en bouche, ça part dans tous les sens. Et on continue sur notre lancée avec ce Benrinnes puisque ici on est sur un caractère plus épicé et malté au pif avec des zestes d’agrumes. En bouche c’est du fruit juteux (mirabelle, poire). Un superbe côté fruité, acidulé, frais.

PAUSE

Après cette pause,  je vous préviens, ce qui ressortira ne sera plus très clair !

Imperial 1995 53,1%

Je vous écris texto ce que j’ai inscrit dans mon carnet de dégust’ : « La fin est proche » 😀 … Le produit était si complexe et fin que je suis totalement passé à côté. Il m’a en tout cas laissé un superbe souvenir.

Bruichladdich 1992 51,9%

Voici ce que j’ai écrit pour celui-ci : «je pense pas pouvoir apprécier à l’heure actuelle , trop complexe … » fruité et frais. C’est tout ce que j’ai noté…

Ledaig 2010 58,7%

Voilà ce qu’il me fallait pour réveiller mes papilles légèrement endormies. Un petit Ledaig. La tourbe est évidemment bien présente mais de manière moins rustique que d’habitude avec une touche fraiche d’huitre bien agréable 😀 … piquant du poivre noir en fin de bouche.

Ballechin 2005 46% 

Vieillis en fût de vin de bordeaux, l’influence du fût se fait clairement sentir. Avec la tourbe terreuse de Ballechin et ses notes vineuses, on tient un beau petit mix. Viande fumée mais aussi un peu de fruit rouge. Belle longueur.

C’est quand mon foie est cuit que c’est la fin d’un salon, Signatory m’a achevé avec ses tueries … à l’année prochaine le Spirits In The Sky !